Placer son argent dans différents supports sans courir le risque de perte en capital représente une des préoccupations majeures des épargnants. Il existe pourtant certains actifs se démarquant par un excellent couple rendement-risque : les placements pierre-papier. Quels sont-ils et à quels rendements s’attendre ?
Les SCPI : l’investissement immobilier par excellence
L’immobilier a toujours su prouver sa résilience face aux différentes conjonctures. La crise sans précédent qui a secoué toute l’année 2020 a révélé la parfaite tenue de route des SCPI, sociétés civiles de placement immobilier. Ce sont des véhicules de placement qui investissent dans la « pierre », comme leur nom l’indique, et dont la sélection de chaque actif intégré dans leur patrimoine se fait de manière rigoureuse.
Les rendements des SCPI sont de l’ordre de 4.2% en moyenne, sur les 5 dernières années. Celui de 2020, qui est une année critique, est de 4.18% : ce qui reflète la fiabilité et la stabilité pour cette classe d’actif qui connaît une popularité de plus en plus grandissante.
Voici le fonctionnement de la SCPI : un spécialiste en connaissance des marchés immobiliers et des multiples paramètres financiers se charge de l’acquisition des immeubles, puis de leur mise en location. Cela en définissant les objectifs de rendement et les stratégies à mettre en œuvre. Ce spécialiste, qui est la société de gestion des SCPI, collecte ensuite les loyers.
Ladite société de gestion émet ensuite des parts destinés à la souscription par tous les individus souhaitant compléter leurs revenus par des loyers issus de l’immobilier. Les souscripteurs deviennent alors des associés de la SCPI et perçoivent des dividendes, c’est-à-dire les revenus locatifs provenant de l’exploitation immobilière.
Les avantages des SCPI : la diversification de ses immeubles, le ticket d’entrée accessible à tous (particuliers comme professionnels), un rendement très attractif, des risques quasi inexistants (bien que ceux-ci ne soient pas à écarter, en fonction de la stratégie de la société de gestion face à une crise donnée, généralement de grande ampleur). Pour l’année 2020, les immeubles à risque étaient ceux adossés au secteur du tourisme, de même que les immeubles de bureau en raison de la généralisation du télétravail. Pourtant, les rendements sont demeurés au beau fixe, et certaines SCPI ont même su tirer profit de la situation, réalisant ainsi des performances inattendues avec un taux de distribution de plus de 6%.
Les OPCI : pour investir dans l’immobilier et la Bourse
L’investissement dans la Bourse est une excellente option de diversification, mais il comporte des risques certains et seuls les investisseurs avisés peuvent s’aventurer dans cet univers. Or, ces risques sont relativement amoindris avec les organismes de placement collectif immobilier (OPCI) : nous vous expliquons pourquoi.
Tout d’abord, ce véhicule de placement a comme sous-jacent l’immobilier : il fonctionne ainsi comme les SCPI sur lesquelles il s’est d’ailleurs inspiré. La composition immobilière dans un OPCI est d’au moins 60%. Quant aux 40% restants, ils constituent des liquidités ainsi que des produits boursiers.
Ces derniers sont sélectionnés par la société de gestion, en fonction de plusieurs paramètres : leur niveau de risque et leur rendement, entre autres. L’investisseur n’est donc pas dans l’obligation de maîtriser l’univers de la Bourse, ses pièges et ses atouts : il confie la sélection et le pilotage à un professionnel avisé dont le but est de servir de bons rendements. Ceux-ci sont cependant imprévisibles puisque le marché de la Bourse lui-même est extrêmement fluctuant. De manière générale, les OPCI affichent un rendement moyen compris entre 2.3% et 3.3%. Les meilleurs d’entre eux réalisent un rendement de plus de 4%, avoisinant même les 5% et plus.
